Choc toxique et protections menstruelles

Image de titre de l'article de blog sur le choc toxique.

Le syndrome du choc toxique de son diminutif SCT, est une maladie grave pouvant être provoquée par une bactérie présente chez 4% des femmes. Un pourcentage certes faible mais provoquant pas moins d’une vingtaine de cas chaque année. Ainsi, dans cet article nous explorons les risques, les symptômes et les moyens de prévention du choc toxique.

Qu’est ce que le choc toxique durant la période des règles ?

Le choc toxique est une réaction rare mais potentiellement grave à certaines bactéries, principalement Staphylococcus aureus ou encore le Streptocoque.. Bien que le choc toxique puisse affecter tout le monde, il est souvent associé à l’utilisation de tampons menstruels. Il est provoqué par des toxines libérées par certaines souches de bactéries, notamment Staphylococcus aureus, qui peuvent se multiplier dans un environnement favorable, tel que le vagin. Ces bactéries peuvent se développer dans l’environnement chaud et humide du vagin, généralement lorsque des tampons sont portés pendant une période prolongée (généralement plus de 4 à 6 heures) ou lorsque des tampons à forte absorption sont utilisés, même pour une courte durée.

Protections menstruelles, d’où vient le risque de choc toxique ?

Le du choc toxique également connu sous le nom de syndrome de choc toxique menstruel (SCTM), bien que rare, est une condition médicale grave qui peut survenir, notamment chez les femmes utilisant des tampons hygiéniques de façon prolongée et inappropriée. Comprendre cette affection est essentiel pour l’éviter et adopter les bonnes pratiques d’utilisation des protections hygiéniques. Il faut savoir qu’il peut également survenir avec d’autres dispositifs d’absorption menstruelle tels que les coupes menstruelles et les éponges menstruelles peuvent également augmenter le risque. Bien que rare, le choc toxique peut évoluer rapidement, nécessitant une attention médicale immédiate.

Comment savoir si je fais un choc toxique pendant mes règles ?

Les symptômes du choc toxique peuvent apparaître soudainement et inclure une fièvre soudaine et élevée, une baisse de la tension artérielle, des éruptions cutanées ressemblant à un coup de soleil, des maux de tête, des vomissements et des diarrhées et une sensation de malaise général. En cas de suspicion de choc toxique, une assistance médicale immédiate est impérative. Ces symptômes sont à prendre très aux sérieux si tu les ressens car si ce n’est pas traité à temps le SCTM peut entraîner une défaillance d’organes.

Les principaux signes du SCT incluent une fièvre soudaine, une hypotension, une éruption cutanée semblable à celle d’une brûlure, une desquamation de la peau, une insuffisance d’organes et d’autres symptômes liés à une réponse inflammatoire généralisée.

Quels sont les facteurs qui augmentent le risque de choc toxique ?

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque du choc toxique :

1- Une utilisation prolongée des protections internes

Il ne faut surtout pas utiliser tes tampons, cup ou éponges menstruelles plus de 4 à 6 heures d’affilées.

2- Une mauvaise hygiène

Ne pas changer ses protections sans se laver les mains au préalable.

3- Porter un tampon toute la nuit

Porter un tampon toute la nuit multiplie par 2 le risque du choc toxique.

4- Ne pas lire les instructions

Ne pas lire les instructions accompagnant ta protection interne ou de ne pas les suivre, cela développe un risque accru de choc toxique.

Que faire si je pense faire un choc toxique ?

Il est évidemment primordiale de consulter un médecin ou de se rendre aux urgences au plus vite afin que le personnel médical puisse effectuer un diagnostic du choc toxique, qui s’effectue de la manière suivante : 

Examen clinique : Le médecin commencera par effectuer un examen clinique approfondi pour évaluer les symptômes du patient.

Culture d’échantillons : Des échantillons de sang et de tissus potentiellement infectés, tels que ceux provenant de la région où l’infection est suspectée, sont prélevés. Ces échantillons sont ensuite envoyés à un laboratoire pour y être cultivés. La culture permet de favoriser la croissance des bactéries responsables du SCT, ce qui facilite leur identification.

Tomodensitométrie (TDM) ou IRM : Des examens d’imagerie médicale tels que la tomodensitométrie (TDM) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent être réalisés pour localiser les régions infectées. Cela peut aider à déterminer l’étendue de l’infection et à guider le traitement.

Analyses de Sang : Des analyses de sang de routine sont effectuées pour évaluer la présence de marqueurs biologiques caractéristiques du SCT, tels que des taux élevés de certaines enzymes et des anomalies dans les cellules sanguines. Ces analyses permettent également de surveiller le fonctionnement des organes, car le SCT peut entraîner une défaillance multiple des organes.

Le diagnostic du SCT repose souvent sur une combinaison de ces différentes méthodes, car la maladie peut évoluer rapidement et affecter plusieurs systèmes du corps. Un diagnostic précoce et précis est crucial pour initier rapidement un traitement approprié, généralement basé sur l’administration d’antibiotiques et la prise en charge des symptômes. Il est important de noter que le SCT est une condition médicale grave et nécessite une intervention médicale immédiate.

Est-ce que je peux faire un choc toxique avec une serviette hygiénique ?

Même si certaines serviettes hygiéniques et les protège-slips contiennent eux aussi des substances chimiques, ils appartiennent à la catégorie des protections périodiques externes.

Hors, le syndrome du choc toxique est causé par le port (longue durée principalement)des protections périodes internes, comme les tampons, les coupes et les éponges menstruelles. Il est indispensable pour minimiser les risques de ne pas porter ces protections externes plus de quatre à six heures. 

Les bonnes pratiques pour éviter un choc toxique

Il est important de noter que le syndrome de choc toxique est très rare. Cependant, il est essentiel de suivre les instructions du fabricant concernant l’utilisation des produits menstruels et de changer régulièrement les tampons, les coupes menstruelles ou les éponges pour minimiser tout risque potentiel.

La prévention du choc toxique repose sur des pratiques hygiéniques judicieuses et la connaissance des facteurs de risque. Voici quelques conseils pour minimiser le risque de développer cette condition rare mais sérieuse :

1- Respecter les conseils d’utilisation des protections internes

Choisis des tampons et cup adaptés à ton flux et changez-les régulièrement, au moins toutes les quatre à six heures.

2- Trouver des alternatives aux tampons

Considère l’utilisation d’autres produits menstruels tels que les serviettes hygiéniques, les coupes menstruelles ou les sous-vêtements menstruels pour réduire le risque de choc toxique.

3- Adopter une bonne hygiène des mains

Lave-toi soigneusement les mains avant et après l’insertion des tampons pour minimiser le risque d’introduction de bactéries.

4- Consultation Médicale

Si tu as des antécédents de choc toxique ou si tu développes des symptômes tels que fièvre et éruptions cutanées pendant la période menstruelle, consulte immédiatement un professionnel de la santé.

5- Être vigilante dans le choix de tampons

Opte pour des tampons en coton plutôt que ceux contenant des matériaux synthétiques, car le coton est moins propice à la croissance bactérienne.

En suivant ces recommandations, chaque individu peut réduire significativement le risque de développer un choc toxique. La prévention repose sur une compréhension informée des produits menstruels et des pratiques d’hygiène, favorisant ainsi une menstruation sûre et saine. Se familiariser avec son propre corps, être attentif aux signes d’inconfort inhabituel et prendre des mesures proactives sont des éléments clés pour assurer une gestion responsable de la santé menstruelle.

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